Cette rentrée se fait dans un certain malaise. Beaucoup d'interrogations suscitent bien des inquiétudes ainsi 16000 professeurs stagiaires ( dont 8300 dans le secondaire) font leur première rentrée sans avoir reçu la moindre formation pédagogique alors que parallèlement 16000 postes sont supprimés après les 30000 des deux années précédentes et les 16000 nouvelles suppression prévues à la rentrée 2011. Si la réforme de la classe de seconde et plus largement celle du lycée contiennent des idées intéressantes comment pourront elles s'appliquer avec des classes pléthoriques et des enseignants qui deviennent denrée rare. Ce constat ne semble guère émouvoir les gestionnaires à courte vue du système éducatif français, en revanche d'autres savent tirer les marrons du feu.
Il serait temps de s'inquiéter de la privatisation rampante de l'éducation qui profite des béances ainsi ouvertes. De la multiplication des entreprises de soutien scolaire, aux prépas privés qui apparaissent toujours plus florissantes et quasiment incontournables dans l'enseignement supérieur (médecine, sciences po, droit etc..) et jusqu'à la formation des enseignants puisque pour des stages de 5 jours et pour des montants pouvant atteindre 600 €, des sociétés ont pris en charge la formations de certains professeurs stagiaires abandonnés par leur ministère, tout cela atteste de cette profonde et grave mutation.
Le préambule de la constitution de 1946 auquel fait expressément référence la constitution de la Vème république proclame que "l'organisation d'un enseignement public gratuit à tous les degrés est un devoir de l'état", voila bien un principe qui semble se réduire comme peau de chagrin.
Notre obligation de vigilance ne doit pas faiblir et pour cela nous vous attendons nombreux lors de notre réunion de rentrée le samedi 18 septembre prochain à 9h30 qui aura lieu dans la salle de la chapelle.
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